Le 2 juillet, les animateurs des clubs erevanais du projet « Jeunes Citoyens d’Arménie » étaient à Goght, village situé non loin de la capitale où allait se dérouler leur seconde initiative : « la Bibliothèque des professions ». Cependant, ce n’était pas des guides ou des manuels sur des métiers et des professions divers que les élèves de l’école du village allaient découvrir en réalité, mais des livres vivants, au sens le plus propre du mot !
Trois heures durant, le flux des adolescents de Goght vers le bâtiment de l’école ne tarissait pas, un taux de participation agréablement surprenant même pour les jeunes à l’origine de l’événement. Les élèves choisissaient auprès des bibliothécaires un « livre » en fonction de leurs intérêts, s’approchaient de la table correspondante et voilà, la discussion avec le « livre » – qui n’était en réalité qu’une personne exerçant la profession respective – était partie.
Archéologue, juriste, peintre, philologue, guide touristique, designer ou professionnels d’autres domaines, ils partageaient avec les élèves les particularités de leur métier, ses avantages et ses points faibles, décrivaient le chemin à parcourir pour le maîtriser. Certains jeunes quittaient la table munis de notes et des coordonnées de leur « livre », afin d’approfondir leurs connaissances dans le domaine et de le consulter en cas de nouvelles questions.
À travers cette initiative, nos animateurs avaient pour but de créer pour les adolescents une plate-forme d’échanges non formelle avec des personnes de différentes professions, en contribuant ainsi à leur orientation professionnelle dans le futur. Nous avons été contents de constater que la « Bibliothèque des professions » avait suscité un grand intérêt auprès des professeurs aussi, qui ont insisté sur l’importance de telles rencontres dans la vie des élèves.
Le nombre forcément limité des « livres » invités, le manque de « livres » de médecine ou de programmation informatique tellement demandés par les élèves, leurs « Quand allez-vous revenir ? » fréquents, ainsi que le sentiment de proximité et de responsabilité fraternelle que la connaissance de ces adolescents a fait naître chez nos animateurs vont nous obliger à retourner à Goght pour d’autres initiatives pareilles et, pourquoi pas, d’élargir le périmètre de nos actions à d’autres communautés rurales du pays.