Les neurosciences sont en vogue en ce moment : les chercheurs voient dans compréhension du cerveau un nouvel Eldorado. Et pour cause : comprendre et influencer le cerveau est une richesse inestimable pour l’agroalimentaire et la publicité dans un souci, toujours renouvelé, de relancer l’économie.
Comment la publicité influence notre prise de décision ? Comment le marketing exploite les failles de notre cerveau pour nous pousser à la consommation ? Et quel en est l’impact sur nos fonctions cognitives et nos comportements futurs ? Voilà les questions auxquelles nous tâcherons de répondre dans cette conférence à travers les exemples de la publicité, de la télévision mais aussi des techniques utilisées en recherche fondamentale au profit de la recherche privée.
Loin d’être totalement libre, le choix humain est dirigé, certaines fois même imposé, par le biais de mécanismes de pression très subtils. L’imposant système du marché actuellement fonctionne en plein régime et utilise comme levier nos pulsions primaires, titille nos désires en nous poussant à consommer de plus en plus de biens qui au final se révèlent inutiles. C’est l’injonction du « Achète ! » ou encore celle du « Tu doit jouir ! ». Une injonction qui manipule nos vies en nous poussant à la consommation exacerbée, qui nourrit l’hédonisme des masses en les poussant à la consommation forcenée et sans limites. On voit bien que cette tendance contemporaine n’est pas sans conséquences : narcissisme, logique du marché (la quantité au détriment de la qualité), rupture des liens sociaux, troubles de l’humour et de l’alimentation, angoisses et vide existentiel nous obligent à nous confronter avec les désires des sociétés et avec les désirs de ses membres – ou, au moins, à se confronter avec ce qui reste du désir, car le vrai danger pour l’homme contemporain, plongé dans un monde où tout est accessible, est bien le manque de désir, l’ennuie et le vide existentiel.
Olivia Barylo : neuropsychologue formée à l’université Paris Descartes, a exercée en service de neurologie et psychiatrie adulte à Paris. Actuellement en service volontaire européen (SVE) à la Fondation Humanitaire Suisse KASA.
Maxence Smaniotto : psychologue clinicien. Formé à Padoue, en Italie, il à exercé en France, à Marseille, puis à Aix-en-Provence. Actuellement il est volontaire chez la Fondation Humanitaire Suisse KASA dans le cadre d’un projet SVE.
Ani Melkonyan : psychologue de la personnalité formée à l’université d’État d’Erevan. Actuellement elle participe à plusieurs activités et rencontres organisées dans le cadre de Erasmus +.
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