Gumri
Le 20 novembre, la Maison du cinéma d’Erevan a été la plateforme de la 7e édition de la Journée internationale des professeurs de français. Créée en 2019, cette manifestation s’est imposée comme un rendez vous incontournable de la Francophonie. Organisée par l’Association des professeurs de français d’Arménie, la journée s’est déroulée avec le soutien de l’Ambassade de France et de l’Organisation internationale de la Francophonie, des partenariats avec des institutions culturelles, dont l’Alliance Française et la fondation KASA.
Le thème retenu cette année, « Chanter, jouer, enseigner : La Francophonie en musique », a mis l’accent sur la dimension artistique de l’enseignement du français. Dans ce cadre, les élèves de l’école n°10 de Gumri ont présenté, au sein du théâtre francophone «Martin Pashayan» et en collaboration avec la Fondation KASA, une scène alliant contes et danses arméniennes d’Artsakh interprétés en français — un beau symbole de rencontre et de dialogue entre les cultures.
La rencontre s’est achevée sur l’intervention d’Olivier Decottignies, ambassadeur de France. En évoquant l’auteur arménophile Charles Péguy, il a mis en lumière l’importance fondamentale des enseignants, ces véritables « hussards de la francophonie ».
Fin novembre 2025 s’est tenu le second Café-culture « De Verlaine à Verlan, une nouvelle poésie » sur la thématique de la langue française, de son histoire et comment ses variantes, notamment contemporaines, traduisent des évolutions de la société.
Sous la forme d’une présentation, les 5 volontaires de KASA, Maud, Claire, Rimski, Elie et Marianne, ont retracé la création de la langue française et ses spécificités ainsi que la manière dont elle a été structurée. L’objectif était notamment d’introduire la notion de Verlan et d’argot régional afin d’enrichir le vocabulaire des participants avec des expressions qu’ils seraient susceptibles de retrouver en France.
A la suite de la présentation, les animateurs ont fait un débat sur la perception du langage qui s’est déroulé autour des exemples réels.
À l’occasion de la Journée internationale des professeurs de français, les 28 et 29 novembre 2025, s’est tenue à Sofia la 3e édition du Festival international francophone de théâtre destiné aux enseignants. Cet événement, organisé par l’Association des professeurs de français en Bulgarie et par le CREFECO (OIF), en partenariat avec le programme.
« 10/10 – scènes francophones à jouer et à lire » et avec le soutien de la Fédération internationale des professeurs de français, a une nouvelle fois célébré la créativité pédagogique et artistique de la francophonie.
Placée sous le thème « Toutes et tous pour la planète ! », cette édition a rassemblé 28 professeurs-comédiens issus de six pays : Albanie, Arménie, Bulgarie, Moldavie, Roumanie et Serbie. Au programme : une diversité d’activités culturelles et professionnelles, allant de rencontres avec les auteurs des pièces sélectionnées à des ateliers de formation, en passant par un spectacle musical et plusieurs représentations théâtrales.
Erevan
Le mois a été particulièrement riche en événements collaboratifs, avec des rencontres professionnelles organisées dans des écoles et des universités.
Les étudiants francophones de l’Université d’État d’Erevan ont eu une rencontre avec Xavier Richard, Conseiller de coopération et d’action Culturelle de l’Ambassade de France en Arménie. La discussion a porté sur les relations internationales et sur les défis professionnels actuels dans ce domaine.
Pour les élèves de l’école secondaire n°119, nous avons organisé des rencontres professionnelles autour de trois domaines, chacun présenté par un invité : le droit avec des représentants de l’organisation « Fidelis », les relations internationales avec la volontaire Flavie de l’Ambassade de France en Arménie, et la traduction avec notre collaboratrice Lusine.
Les invités ont présenté leur parcours professionnel, les défis qu’ils rencontrent, le rôle de la francophonie dans leur travail et la demande pour leur spécialité sur le marché de l’emploi.
Des ateliers ont été lancés au bureau d’Erevan pour les élèves de plusieurs écoles d’Erevan et d’Artachate. Les sessions sont animées par notre volontaire français Binh, utilisant des méthodes interactives et ludiques. Le programme comprend la projection et la discussion de films, la lecture ainsi que des jeux linguistiques.
En collaboration avec l’Université Française en Arménie, deux conférences ont eu lieu, où André Nersier et Arnaud Jacquier ont présenté leurs analyses sur les tendances fondamentales de l’innovation industrielle et la compliance, tandis que Marie Wargnier et Paul Pernez ont abordé les changements et les orientations de développement dans le secteur du luxe.
Deux conférences, deux grands domaines thématiques : d’un côté l’innovation et la conformité, de l’autre les processus de transition dans le secteur du luxe. Cependant, le défi commun aux deux conférences était le même : comprendre une économie en profonde mutation.
L’objectif de ces rencontres était d’engager les étudiants francophones dans des discussions professionnelles et de souligner l’importance de la langue française pour leur future carrière et leur compétitivité sur le marché du travail.
Le 25 novembre, une rencontre professionnelle a également été organisée au Centre de formation professionnelle franco-arménien, avec la participation d’André Nersier, président de l’Association de la diaspora de Nancy. Au cours de cette rencontre, les étudiants ont eu l’occasion de découvrir l’importance du français pour leur futur développement professionnel. Des parallèles ont également été établis entre leurs professions et les activités menées dans les mêmes secteurs en France.
Notre équipe a également participé à la journée portes ouvertes organisée par l’Université Française en Arménie, où les étudiants ont été informés du programme mensuel de nos événements francophones ainsi que des opportunités de bénévolat et de stages.
Lors de notre Café Culture fin du mois de novembre consacré au thème « L’art, miroir de l’identité : entre vérité et mise en scène », nous avons parcouru un vaste voyage visuel et intérieur. Des paysages de Saryan à Cézanne, de l’autoportrait de Rembrandt aux selfies contemporains, et de Frida Kahlo à Panos Terlemezyan, la discussion nous a permis d’explorer les différentes facettes de l’identité — nationale, individuelle et collective.
L’art, dans toutes ses formes, nous ramène inlassablement à une même interrogation : qui sommes-nous ? Avec les participants très enthousiastes nous avons essayé de comprendre si l’art est un moyen de se révéler, de se construire, ou plutôt de se mettre en scène. Et comment, à travers ses couleurs, ses paysages ou ses visages, reflète-t-il l’esprit d’une époque, d’un peuple ou d’une culture.
L’atelier sur notre identité a très bien clôturé la discussion chaleureuse.





