Une conception très répandue veut qu’aucun descendant arménien n’ait survécu au génocide du 1915 sur les territoires arméniens ancestraux aujourd’hui situés dans l’est de la Turquie.
Hrant Dink, né à Malatya, journaliste et intellectuel arménien de Turquie, fondateur d’Agos, tout comme sa femme, Rakel Dink, née dans la province de de Sirnak, démontrent à eux seuls l’inverse, tandis que les pages d’Agos, depuis sa création ont fait largement état de l’existence, par millions sans doute, de ces descendants. Assassiné le 19 janvier 2007, Hrant Dink s’opposait aux thèmes négationnistes de l’Etat turc tout en prônant le dialogue. Son avocate, Fethye Cetin, a publié dès 2005 « Le livre de ma grand-mère », révélant le sort de sa grand-mère arménienne, et engageant ainsi un immense débat dans la société turque.
Le travail présenté lors de cette conférence est légèrement différent puisque l’auteur et son mari, le photographe Max Sivaslian, se sont plus attachés à documenter des familles entières restées arméniennes, islamisées ou non, tandis que le terme même d’islamisés recouvre une catégorie en fait très hétérogène.
Laurence Ritter est sociologue et journaliste. Auteur avec son mari de ce livre »Les restes de l’épée », éditions Thaddée, 2012 (traduit en turc par la Fondation Hrant Dink, 2013), elle est aussi auteur de »La longue marche des arméniens, histoire et devenir d’une diaspora », Robert Laffont, 2007. Lors de ses déplacements ponctuels en Arménie, elle collabore avec la Fondation KASA pour les actions en faveur de la Francophonie.
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