Depuis le début du conflit syrien, l’afflux de réfugiés (syro-arméniens et migrants non arméniens) en Arménie était sans précédent. Les problèmes de pleine intégration des personnes déplacées sont devenus un grave défi pour les organisations étatiques et internationales et la société civile.
Grâce à une coopération continue et efficace entre la Fondation Humanitaire Suisse KASA et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), le programme « Intégration des réfugiés à travers l’éducation et des opportunités d’autosuffisance » est mis en œuvre depuis près de 6 ans déjà. Les deux organismes coopèrent également avec le Service national des migrations, la Croix-Rouge arménienne, la « Mission Arménie », Armenian Caritas et d’autres institutions.
Le programme vise à promouvoir l’intégration des personnes nouvellement arrivées dans la vie économique, sociale et culturelle de la société. Ce sont surtout les demandeurs d’asile et les personnes âgés de 17 à 65 ans qui souhaitent s’installer en Arménie ou sont dans notre pays pour une durée indéterminée qui bénéficient du programme. Ils viennent principalement d’Iran, d’Irak, de Syrie, de Turquie, d’Afghanistan, du Yémen, de Jordanie et de Cuba. Afin d’assurer des conditions de vie favorables à ces derniers, d’accélérer leur intégration culturelle et d’offrir des perspectives économiques, les formations mises en œuvre dans le cadre du programme sont multiples.
Le programme comporte deux volets : un volet socio-culturel et un volet économique. La question de l’intégration linguistique et culturelle des personnes nouvellement arrivées est l’une des priorités. Afin de la rendre plus efficace, des cours intensifs d’arménien et de russe sont organisés dans le cadre du sous-programme « Rejoins la Communauté » au Centre EspaceS de KASA. Plus de trois dizaines de bénévoles inclus dans le programme contribuent également à l’adaptation culturelle des réfugiés, qui organisent des visites de différents lieux historiques et culturels et musées d’Arménie pendant cinq mois, assurent la participation des réfugiés à divers festivals. La communication et la coopération des volontaires et des bénéficiaires sont mutuellement bénéfiques : c’est une belle opportunité pour les volontaires de se découvrir et d’améliorer leur communication interculturelle.
Le deuxième volet, économique, du programme vise à développer les compétences professionnelles des migrants afin qu’ils puissent créer des conditions de vie favorables. Ici, des mentors viennent remplacer les volontaires. Dans le cadre du sous-projet « Amélioration de l’employabilité », ils accompagnent chacun des bénéficiaires pour favoriser la création d’un environnement favorable à leurs initiatives et adapter leurs opportunités aux exigences du marché local. Des formations sont organisées sur le développement de compétences importantes : bonne gestion du temps, communication efficace, etc.
Il convient de noter qu’en 2018, toujours avec les efforts conjoints de la Fondation KASA et de UNHCR, une nouvelle initiative a été créée – la « Coalition des jeunes », qui vise à intégrer les jeunes réfugiés actifs dans la vie sociale en les unissant autour de différents problèmes communautaires. Les 30 jeunes membres ont déjà initié un certain nombre d’événements éducatifs, communautaires et culturels : discussions avec des personnes réputées, ateliers, jeux et concours innovants, interviews, nombreuses initiatives communautaires, que nous rapportons régulièrement et continuerons à couvrir sur nos plateformes en ligne.