Depuis 2016, la Fondation KASA accorde une attention particulière à l’intégration des jeunes réfugiés. Dans ce contexte, elle a lancé le club « Erevan-Alep transit » : un pont qui unit les jeunes Syriens et la jeunesse locale, tous âgés de 18 à 35 ans. « Erevan-Alep transit » est une plate-forme qui permet de découvrir et de se découvrir, d’apprendre et de se faire des amis. Le projet est soutenu par la communauté arménienne de Genève et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Au début, le projet visait notamment l’intégration socioculturelle des jeunes. Les différentes discussions thématiques, les campagnes, les rassemblements et les événements culturels ont vite porté leurs fruits. Mais à partir de 2018, le format du programme s’est un peu modifié, compte tenu de l’autonomie, de l’activité et de la volonté des membres du club d’apporter des changements positifs dans leurs communautés. Ainsi, avec le soutien et les conseils de la Fondation, mais aussi grâce à leur bonne organisation, les jeunes ont réussi à améliorer la bibliothèque du village de Dzorak, à faire don de livres et à mener à bien de nombreux autres projets positifs dans le village.
La prochaine station des jeunes du club « Erevan-Alep transit » a été le village de Dalarik, non loin d’Erevan. En décembre 2018, ces jeunes enthousiastes ont aménagé des espaces verts près de l’école du village, ils ont offert des plantes à l’école, dont l’une a trouvé sa place sur le mur de la cantine, sous la forme d’une image magnifique et symbolique.
Mais ce n’était pas tout. Les jeunes du club ont participé aux travaux des Archives nationales d’Arménie, où ils ont fait des recherches afin de découvrir l’histoire, le mode de vie, les habitudes, mais aussi les personnalités du village de Dalarik. Les écoliers du village se sont également joints aux jeunes et ont participé activement aux travaux. Pour résumer le travail, un film commun sur Dalarik a été créé, dont la projection a eu lieu le 15 juin dernier. Par ailleurs, la Fondation a édité les documents fournis par les Archives nationales.
A la fin, après avoir terminé le travail, les écoliers de Dalarik ont offert un concert qui s’est vite transformé en une véritable pour les présents dont le nombre atteignait une centaine. « C’était la fête de Dalarik»,-ont déclaré les habitants. Il reste à espérer que cela deviendra une tradition.