La coopération KASA-UNHCR bénéficie aux réfugiés non-arméniens aussi !

Home » Actualités : Intégration des réfugiés » La coopération KASA-UNHCR bénéficie aux réfugiés non-arméniens aussi !

La coopération entre KASA et L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) dans le cadre du projet « Intégration des réfugiés à travers l’éducation et des opportunités d’autosuffisance » se déploie surtout autour du soutien aux Arméniens de Syrie que le pays ne cesse d’accueillir depuis le début de la crise syrienne. Cependant, le travail avec les réfugiés non-arméniens – sous-projet baptisé « Rejoins la communauté » – n’en forme pas une partie moins importante, par sa singularité et son impact.

La communauté de personnes étrangères ayant demandé l’asile en Arménie n’est pas très grande: originaires principalement du Proche-Orient, de l’Afrique et de l’Asie, leur nombre dépasse à peine la centaine. Mais peu importe le nombre, toute personne a besoin de ne pas se sentir exclue. Et même si le sort de la plupart de ces demandeurs d’asile reste encore incertain, les deux structures se sont associées, il y a 2 ans, afin de contribuer à leur initiation et intégration socioculturelle en Arménie, tant qu’ils ne l’ont pas quittée.

Plus concrètement, le projet est constitué de 3 composantes : cours d’arménien, rencontres interculturelles et excursions vers des sites historico-culturels et naturels  d’Arménie. Les activités régulières du projet se déroulent à l’unique « Centre de réception » (en) d’Erevan qui accueille à l’heure actuelle 39 demandeurs d’asile provenant de l’Iran, de l’Irak, d’Ukraine, de Yémen et de Cuba. Une douzaine d’entre eux participent régulièrement aux activités du projet. 

« L’arménien autour du café » : tel est le nom donné aux cours d’arménien organisés deux fois par semaine, pour mettre en avant leur caractère détendu, invitant à apprendre en échangeant. Le samedi est réservé aux rencontres interculturelles qui prennent souvent la forme d’un club, d’un master class ou d’une petite formation. Les sorties dans la ville – au Matenadaran, au Musée d’histoire, le tour d’Erevan suivi d’un repas dans un restaurant local, les ateliers de poterie, etc – et les randonnées permettent d’initier les habitants du « Centre de réception » à la richesse historique, culturelle, naturelle et, bien sûr, humaine de leur pays d’accueil, mais aussi d’apporter un brin de distraction dans leurs vies.

La tâche n’est pas des plus faciles, vu l’état psychologique de la plupart des bénéficiaires : dépaysés, soumis à un stress constant et risquant l’ennui entre quatre murs. Pourtant, le succès du projet ne fait pas douter lorsque l’on voit, par exemple, les participants attendre avec impatience l’enseignante d’arménien dans la cour du Centre. Le pari est gagné : la vie de nos bénéficiaires est meilleure avec nous !

* Dans le cadre de ce projet KASA coopère, outre l’UNHCR, avec d’autres organisations engagées dans le même domaine telles que La Croix-Rouge, Mission Arménie, etc.