Tandis que responsables et experts sont en train de concocter ensemble la nouvelle édition de la formation offerte par KASA tous les hivers aux guides expérimentés, 12 participants viennent de terminer leur formation de base de guides touristiques démarrée en février dernier, en présentiel et en ligne. Cette fois-ci, le tour était au musée Tcharents d’accueillir la cérémonie de la remise des certificats.
Visite du musée animée par la petite-fille de l’un des plus célèbres poètes arméniens, petit buffet – préparé par Ani, l’une des participantes de notre formation en cuisine organisée pour les Arméniens de Syrie -, pause musicale : la soirée alliait découverte et divertissement pour tous les présents. Parmi ceux-ci, on comptait des représentants de l’UNHCR, partenaire de la Fondation dans nos projets en faveur des personnes déplacées de Syrie, venus remettre personnellement les certificats aux trois participants Arméniens de Syrie de la formation. La fondation ARNAP (« Plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes ») était également là pour décerner, de sa part, des certificats de participation à la formation aux premiers secours.
La soirée est devenue en même temps l’occasion de nous intéresser une fois de plus auprès de nos guides fraîchement certifiés ce qui les avait amené à vouloir travailler dans le tourisme et ce que la formation leur avait apporté. Voici quelques retours et remarques intéressantes que nous avons retenus pour vous :
« Avant de tomber un beau jour, par hasard, sur l’annonce de la formation à KASA, l’idée de devenir guide me visitait de temps à autre, mais je ne faisais rien dans ce sens, peut-être parce qu’il m’arrivait d’accueillir des étrangers, et je pensais me débrouiller déjà sans nécessairement une formation particulière dans le domaine. En même temps, je remarquais des lacunes, même si mes hôtes n’étaient pas très exigeants. À la vue de l’annonce, quelque chose a résonné en moi : je me suis dit que c’était ce dont j’avais besoin… L’important, c’est qu’e des bases solides ont été jetées durant la formation sur lesquelles on peut construire un bel édifice. Pour cela, j’ai encore besoin de lire, de faire beaucoup de recherches, mais j’observe déjà un petit progrès dans mon nouveau métier : je suis devenue plus attentive envers tout ce qui m’entoure, et les détails naguère insignifiants ou imperceptibles commencent à se doter de nouvelles nuances », confie Manouchak, traductrice.
« Lorsque l’enfant est encore dépourvu de la capacité d’analyse, il n’est pas conscient comment, ni pourquoi il aime ses parents, ses seules autorités du moment. En grandissant, il commence à analyser. Parfois, il comprend ses parents, d’autres fois, il les critique. Mais cela ne réduit pas son amour envers eux. Au contraire, cet amour devient plus solide et conscient. De même, cette formation m’a permis de mieux connaître l’Arménie, de prendre conscience de beaucoup de faits et de phénomènes concernant l’histoire, la religion, les traditions de l’Arménie, mais aussi sa réalité actuelle et les développements en cours. Je pense que dans le future, mon parcours professionnel sera certainement lié à la profession de guide », remarque une autre participante, professeure de russe à la base, en citant l’idée de l’un des experts de la formation sur l’importance du métier de guide : « Chaque guide est un ambassadeur de l’Arménie, son visage du moment, la personne à travers laquelle on fait la connaissance du pays ».