Conférence «Être réfugiés en Arménie: dignité et espoirs»

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Le 13 décembre 2014 à KASA Gumri et le 31 janvier 2015 au centre EspaceS de Erevan s’est tenue une conférence intituléeÊtre réfugiés en Arménie : dignité et espoirs.

 
La rencontre était animée par Anna Unupoghlyan à Gumri et par Maxence Smaniotto à Erevan.

À Gumri sont intervenus Gohar Maryanyan et Hovig Keshishian, chanteur de Syrie.

Madame Gohar Maryanyan, du Service de Migration, qui nous a honoré de sa présence à Erevan aussi, a expliqué à l’auditoire les procédures que les demandeurs d’asile doivent suivre afin d’obtenir le statut de réfugié. Elle a ainsi résumé en quoi consiste la notion d’asile, quels sont les critères pour traiter un dossier et quels sont les défis que les demandeurs rencontrent.

Hovig Keshishian poursuit avec succès ses études à l’Université française et combine, comme beaucoup d’Arméniens de Syrie, le travail avec ses études. Jeune Arménien de Syrie, il a parlé de ses difficultés d’intégration, liées surtout à son sens la différence de mentalités, et faisant la comparaison entre les Arméniens de Syrie provenant d’un pays multiculturel et les Arméniens d’Arménie qui vivent dans un pays mono ethnique. A la fin de la conférence, il a tenu à chanter au public une belle chanson, symbole d’espérance et remplissant de chaleur les cœurs des auditeurs.

À Erevan, Anahit Hayrapetyan, Responsable de l’Information au UNHCR et hôte d’honneur, a été invitée à prendre la parole au tout début de la conférence. Elle a expliqué le projet « Adopt a family » et le sens du partenariat avec Kasa. Le plus important, a-t-elle souligné, est que la société civile trouve des espaces pour s’exprimer, ce que Kasa fait depuis des années. Les trois intervenants ont ensuite pris la parole à tour de rôle.

Madame Samia Massoud, jeune mère de famille réfugiée de Syrie, a apporté quant à elle lors de la conférence à Yerevan son témoignage très touchant sur la difficile situation que son pays d’origine est en train de vivre. Un drame qui l’a contrainte elle, son mari et ses enfants, à fuir la Syrie pour trouver refuge en Arménie, considéré par beaucoup d’Arméniens de Syrie comme la « terre des ancêtres ». Elle a notamment remercié l’ambassade d’Arménie à Damas, la plus active pour fournir le soutien nécessaire aux Arméniens de Syrie.

IMG_9474Enfin, Amir Alpha, de Guinée, a apporté, au nom de tous les réfugiés africains d’Arménie, son témoignage à propos de la difficile situation que lui et ses camarades vivent en Arménie : les problèmes d’intégration, la recherche d’un logement, l’obtention du statut de réfugié. Il a cependant tenu à remercier publiquement Madame Maryanyan et toutes les associations et ONGs d’Arménie, qui fournissent un important soutien au réfugiés.

Le public à Gumri comme à Erevan a suivi très attentivement les témoignages, et s’est engagé plusieurs fois dans des débats passionnés avec les intervenants et avec les autres réfugiés d’Afrique, signe que le sujet des réfugiés touche de près beaucoup de personnes. Des préoccupations légitimes, car l’Arménie, et surtout les ONGs se retrouveront à devoir faire face à un nombre de plus en plus important de demandeurs d’asile, provenant surtout de Syrie, ceci avec des moyens limités en raison de la crise économique particulièrement forte en Arménie.

La conférence a rencontré un franc succès dans les deux villes: environ une trentaine de personnes provenant d’Arménie, France, Lituanie, Afrique et Syrie ont assisté à la rencontre d’Erevan, et une quinzaine à Gumri.