Alors on parle de génocide. La Turquie s’insurge. Elle refuse de se voir jugée par l’International. Et pourtant, de ce massacre des Arméniens on a dégagé la définition du terme «génocide» inscrit dans la Convention de l’ONU de 1948.
Le Conseil National a condamné. D’autres parlements ont fait de même. Certains gouvernements peinent. Il y a tellement d’intérêts politiques et économiques. Comme toujours, quand le moi prime, l’autre crève de soif au bord des fleuves de justice, la plus élémentaire.
L’Eglise arméniennequant à elle a canonisé le million et demi de victimes du génocide arménien. L’office a été célébré par le chef de l’Eglise arménienne, le catholicos Karékine II, à Etchmiadzine. «Plus d’un million d’Arméniens ont été déportés, tués, torturés, mais ils sont restés fidèles au Christ», a déclaré Karékine II, selon l’Agence de presse internationale catholique.
Le Pape François a également dénoncé ce génocide. Il a été critiqué par le gouvernement turc. Pas grave. C’est l’Evangile de Justice qui conduit son discours. Et il ose le risque de fâcher. Pourtant, il ne serait pas difficile pour le gouvernement turc de simplement reconnaître les dérives mortifères commises par un peuple ou des peuples, il y a un siècle. Le véritable courage réside dans l’humble accueil du passé et de la reconnaissance des fautes commises par d’autres dont on est héritier.
Le Pape François interpelle, non pas comme «surveillant», mais comme un serviteur de la justice qui ne saurait tolérer la récidive! Car récidive il y a. Le «génocide» a cruellement retrouvé son actualité! Pensons aux personnes persécutées en Irak, en Syrie ou dans certaines régions d’Afrique et d’Asie.
Source : http://www.cath.ch/blogsf/armenie-une-lecon-pour-lhumanite/
