Fin septembre 2020 l’attaque éclair azerbaïdjanaise a jeté brutalement sur les routes 90 000 personnes, surtout femmes et enfants, cherchant un refuge à Erevan et en province pour fuir l’horreur, tandis que soldats et bénévoles partaient au front. Cette situation exceptionnelle a contraint KASA à revenir à ses activités humanitaires de base.
Tant à Erevan qu’à Gumri nous avons accueilli 40 personnes – femmes, enfants et seniors – dans nos maisons d’hôtes à Erevan et à Gumri et en essayant de subvenir à leurs besoins essentiels avec le soutien de nos partenaires.
Comment rassurer les enfants de ces familles en plein désarroi ? Nous avons décidé de proposer un soutien psychologique et des activités non formelles. Démarré avec 12 jeunes de 5 à 20 ans, ce projet a pris une grande ampleur, allant jusqu’à en concerner 80, et ce du 1er octobre à fin décembre 2020, date où la majeure partie des familles est rentrée en Artsakh. A Erevan notre équipe a organisé des événements quotidiens après avoir reçu en urgence une formation de base : elle a pu s’appuyer sur des bénévoles, sur le soutien matériel de l’UNHCR et d’autre donateurs. Par la suite, grâce à l’organisation humanitaire française Première Urgence internationale, le coin des enfants a été intégré à un programme destiné à des enfants réfugiés dont les familles n’avaient pas pu rentrer, lequel leur dispensait soutien psychologique et activités parascolaires. À Gumri, l’existence d’un projet socio-éducatif nous a permis de nous adapter plus rapidement aux besoins de nos nouveaux petits bénéficiaires. Nous avons pu compter sur la coopération d’entreprises, écoles et individuels, via des ateliers d’artisanat, de thérapie par l’art et de théâtre, des excursions et des visites culturelles, des jeux d’extérieur.
Au fil des jours nous avons répondu à des appels pressants : envoi de matériel et de jeux pour des enfants cachés dans des bunkers en Artsakh, farine pour le pain, charpie pour les soldats etc.
Financement
Fonds spécial d’urgence (Arménie, Suisse, ASFAR/ France) .